🇫🇷 | Le Haut Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés (UNHCR) aide les réfugiés dans le monde entier et particulièrement ceux qui arrivent en Macédoine du Nord. Soutien social et matériel, intégration, visibilité… Ils assistent les demandeurs d’asile de différentes manières afin de leur redonner leur humanité et leur identité.

🇬🇧 | The United Nations High Commissioner for Refugees (UNHCR) help refugees in the whole world and especially those who arrive in North Macedonia. Social and material support, integration, visibility… They assist asylum seekers in different ways to give them their humanity and identity back.

🎥 © Interview R. Ethuin / Production D.Meugnot⁣ / Post-prod. P. Fontalirant

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« On veut mettre un visage sur le concept de réfugié »

En 2015, ils étaient jusqu’à 2000 chaque jour à tenter de traverser la frontière entre la Grèce et la Macédoine : l’un des principaux points de passage de la “route des Balkans”. La frontière est fermée depuis 2016, et seuls les réfugiés qui fuient un pays en guerre, tels que les Syriens et les Irakiens sont autorisés à rentrer en Macédoine. Depuis, seuls quelques centaines de réfugiés ont pu traverser, et ont été pris en charge. Mais leur accueil et leur protection dans la région demeure un problème critique que le Haut Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés (HCR) tente de régler. 

Donner de la visibilité aux histoires individuelles

Ljubinka Brashnarska, chargée de relations publiques et de la communication pour l’UNHCR à Skopje, présente les initiatives prises pour aider les réfugiés et sensibiliser le grand public à leur cause. Présente en Macédoine, le rôle de l’UNHCR est d’apporter aux réfugiés plusieurs soutiens : une aide juridique afin de réaliser leurs démarches de demande d’asile, un soutien psychologique et une assistance médicale.

« Il est plus simple d’accepter un groupe quand on rencontre une personne de ce groupe »

“Quand il y a un groupe qui n’est pas bien accueilli par la société, il est plus simple de l’accepter quand on rencontre une personne de ce groupe, quand on converse avec elle” explique Ljubinka Brashnarska, qui défend le dialogue et l’ouverture à l’autre. Selon elle, une mise en avant de l’histoire personnelle d’un réfugié permettrait de montrer au public que ce sont des gens “comme vous et moi”. Cela permettrait ainsi de les humaniser et de favoriser leur intégration en Europe.

Ne jamais mettre en danger et résoudre les conflits

Cependant, un tel recours au storytelling a ses limites, et la chargée de relations publiques le reconnaît avec prudence : “Ici, nous parlons d’une personne, avec ses origines, sa vie, sa famille. Le problème est le suivant : si ma demande d’asile est rejetée, et si je suis renvoyée dans mon pays, alors que mon histoire est devenue célèbre : comment vais-je être protégée du gouvernement de mon pays d’origine une fois de retour là-bas ? ” C’est pourquoi, explique-t-elle, l’UNHCR a choisi de ne réaliser et diffuser le portrait d’un réfugié que lorsqu’aucun risque n’entre en jeu pour lui. “Notre décision, ajoute-t-elle, c’est de ne jamais mettre en danger celui qui a besoin d’une protection.

Mais si ces aides sont indispensables, il semble également important pour les membres de donner la parole aux réfugiés, à l’aide de portraits diffusés sur le web. Ces derniers sont en effet mis en valeur dans des vidéos retraçant leur parcours et la vie qu’ils reconstruisent à présent. L’agence organise également des expositions consacrées aux artistes réfugiés, comme ce fut le cas en 2016 à Skopje avec les oeuvres de Shergo Musa et Nazli Abdou, un couple de Syriens en exil.

Enfin, selon Ljubinka, pour régler la crise des réfugiés, la meilleure solution serait bien sûr de faire en sorte que personne ne soit contraint de le devenir : “Le plus grand problème est pour les réfugiés eux-mêmes. Les autres pays n’auraient pas besoin de mettre en place une protection internationale si des solutions de paix étaient trouvées dans les pays qui produisent des réfugiés” avant de conclure “Résoudre les conflits actuellement en cours dans seulement 5 pays réduirait considérablement le nombre de réfugiés dans le monde.”

Espérons-le car, selon son dernier rapport statistique, le HCR dénombre dans le monde pas moins de 20 millions de réfugiés et plus de 3 millions de demandeurs d’asile. 

📝 © Primaël Fontalirant
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« We want to put a face to the concept of refugee »

In 2015, they were 2000 each day trying to cross the border between Greece and North Macedonia : one of the most important checkpoints of the “Balkan road”. The Macedonian border has been closed since 2016, and only those who run away from war, like Syrians and Irakians, are allowed to enter in the country. A few hundreds of them have been allowed to cross the border and were taken in charge. But their host and their protection constitute an important problem, that the UNHCR is trying to solve.

Make individual stories visible

Ljubinka Brashnarska, public relations and communication associate for the UN agency in Skopje, presents all the initiatives taken to assist refugees and sensitize people to their cause. Settled in Macedonia as in many countries, the UN agency is meant to bring them several reliefs : a legal help for all the asylum procedures, a psychological support and a medical aid.

But if all these helps are essential, the members take also attention to give refugees a voice, by realizing portraits and storytellings. Refugees’ personal experiences and future life are highlighted. The agency also organizes exhibitions based on refugees’ works of art, for example when Shergo Musa et Nazli Abdou’s drawings were presented to the public in 2016 in Skopje.

« It’s much easier to start to accept a group if you met one person from that group »

Ljubinka Brashnarska explains that “whenever there is a group in the society, that is not very well accepted, it’s much easier to start to accept that group if you met one person from that group, if you just had a conversation.” She defends dialogue and mind opening. According to her, telling the story of a refugee is a way to show everybody that “refugees are people like us”.

Never endanger and resolve conflicts

But, that kind of storytelling has its own limits, as the public relations assistant recognizes : “Now we talk about a person with origins, with a family, with life. And then, what happens is : if my claim is rejected from a country, and I am sent back to the country of origin. and my story had gone viral. How will I be protected from the government from the country which I fled ?” That’s why the UN agency chose to never tell the story of a refugee if there are some risks for him. “Our decision is never endanger the person who is in need of protection.”

For Ljubinka, the best way to solve refugee crisis would be to make that nobody was forced to become one : “The biggest problem is for refugees themselves. Other countries basically wouldn’t need to extend international protection if peaceful solutions could be found to conflicts in the countries that produce refugees. Resolving conflicts in only 5 countries where there is war presently would mean really significant reduction of the number of refugees in the world” she thinks, as many refugees themselves.

We hope that because, according to the last HCR statistics, there are still 20 million refugees and more than 3 million asylum seekers in the world. 

📝 © Primaël Fontalirant
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